Un ULM multi-axes (avion ultra léger motorisé) est un aéronef sustenté par une voilure fixe ayant des caractéristiques particulières :
- C’est un appareil mono ou biplace (un seul passager en plus du pilote).
- Sa masse maximale au décollage est de 300 Kg pour un monoplace ou de 450 Kg pour un biplace (machine, passagers, carburant, bagages, etc…). Ces masses peuvent être augmentées de 5 % dans le cas d’un ULM équipé d’un parachute de secours.
- Son moteur développe une puissance maximale inférieure ou égale à 60 kW (82 ch) pour les monoplaces et à 75 kW (100 ch) pour les biplaces.
- Sa vitesse de décrochage est inférieure ou égale à 65 km/h et sa charge alaire à la masse maximale est inférieure à 30kg/m2.
Construction
Le constructeur doit respecter certaines règles de conception, vérifier que son appareil est conforme en effectuant un programme d’essais réglementairement défini, et déposer auprès du Ministère des Transports, un dossier technique décrivant l’ensemble des opérations et essais réalisés.
Les ULM multi-axes sont construits en faisant appel à différents types de technologies (tubes aluminium et toile, bois et toile, toles d’aluminium, matériaux composites, carbone, etc…) selon des procédés de fabrication utilisés dans l’aviation légère.
Les moteurs utilisés sont soit des moteurs 2 temps ou des moteurs 4 temps.
Vitesse, autonomie
La vitesse d’un ULM multiaxes peut varier de 80 Km/h pour les plus simples, à près de 300 Km/h pour les plus rapides pour une autonomie de 3 à plus de 7 heures de vol.
Règementation aérienne
Comme tous les engins volants, les ULM sont soumis aux Règles de Circulation Aérienne.
Le pilote ULM ne peut voler que dans les conditions du « vol à vue » (de 30′ avant le lever du soleil, à 30′ après le coucher du soleil, en dehors des nuages, avec une visibilité minimale définie par les règlements).
Il peut évoluer librement dans tout l’espace aérien appelé « espace non contrôlé », pour lequel il n’existe pas de contraintes spécifiques établies par les Services de la Navigation Aérienne et dans les espaces contrôlés aprés autorisation pour y pénétrer (aérodromes, zones militaires, etc…tels qu »indiquées sur les cartes aéronautiques).
Contrairement aux avions, un ULM peut décoller et atterrir en dehors des aérodromes.
Il peut décoller et atterrir occasionnellement sur un terrain ayant les caractéristiques suffisantes à condition d’avoir l’autorisation de son propriétaire et d’avertir le maire de la commune. Un tel terrain est appelé « plate-forme occasionnelle ».
Si le terrain est utilisé régulièrement, il est considéré comme « plate-forme permanente » et doit faire l’objet d’un arrêté préfectoral d’autorisation d’utilisation.
Les ULM peuvent, sauf cas particulier, décoller et atterrir librement sur les aérodromes non contrôlés mais doivent demander une autorisation sur les aérodromes contrôlés.
Le pilote doit utiliser un système d’inhalation d’oxygène pour toute durée de vol supérieure à 30 minutes entre les altitudes de 3800 mètres et 4400 mètres (niveaux de vol 125 à 145).
Pour tout vol à un niveau de vol supérieur à une altitude de 4400 mètres (niveau de vol 145), chaque personne à bord doit disposer d’un système d’inhalation et d’une réserve d’oxygène.
L’altitude maximum réglementaire pour un ULM est de 19 500 pieds (env. 5 950 m).